Roule en carrosse!
c'est pas tout à fait faux... ce n'est pas vrai non plus.
Pour bien vous le prouver je chausse mes tsarouches
et j'entre sur le court avec mon air farouche.
Pourtant aucun regard ne se porte sur moi;
est-ce donc que des plus cons je ne suis plus le roi?
Toute la presse se presse autour d'une princesse
dans l'espoir évident qu'elle montrera ses fesses
voyez tous ces micros qui se tendent vers elle
si c'était des maxis, il lui pousserait des ailes.
Plutôt que de poursuivre un épuisant récit
je vous colle d'Eurosport le beau texte qui suit
-c'est écrit en français et au moins y a du style:
qui cause de tennis ne s'ra jamais futile-:
Alizé, comme les glands.
Tennis - Roland-Garros
On
connaît son fort caractère, il faudra faire désormais avec sa forte
notoriété.
Vendredi, Alizé a soufflé à Roland-Garros.
Et la presse
était là pour accueillir la toute fraîche N.20 mondiale, qui a dû se
plier au protocole.
Comme tout champion qui se respecte. Ambiance.
Roger Federer
vient de quitter la pièce
et pourtant la salle de conférence de presse
N.1 de Roland-Garros ne désemplit pas.
Non prévue initialement au
programme,
Alizé Cornet sera finalement la dernière personne à
participer au "Media Day",
journée particulière où les joueurs et
joueuses les plus en vue
viennent répondre aux questions de la presse
avant que le tournoi ne commence.
Si le N.1 mondial est parti la queue
basse et l'air grave,
c'est tout sourire que la Française de 18 ans est
venue se prêter au jeu du "question-réponse"
pour la première fois de
sa carrière. Une sorte de dépucelage en somme?
En top blanc, jean, sandales et string, la Niçoise affiche
sa décontraction sans appréhension.
Il est vrai que les personnes
présentes ne sont pas là pour autre chose que l'encenser.
N.20
mondiale, deux finales et deux demi-finales sur terre battue cette
saison,
pour tout le monde, pas de doute, c'est bien elle la Française
à suivre cette année Porte d'Auteuil.
D'autant plus avec Amélie Mauresmo et Marion Bartoli déréglées et Tatiana Golovin au tapin.
La principale intéressée se serait bien passée de tout ce protocole, mais prend ça avec philosophie.
"Je
suis contente d'être là.
Je n'oublie pas que Roland-Garros est avant
tout le tournoi des Français
et j'ai envie d'en profiter un maximum.
Je
sais que je dois en passer par là, mais ça ne me gène pas, j'ai appris
à gérer cette pression",
confiait-elle avant son arrivée.
C'est
donc avec deux jours d'avance que la jeune Alizé s'applique à répondre
aux journalistes.
Presse écrite, radio et télévision qui s'enchaînent,
elle commence à en avoir l'habitude.
"A Rome, j'ai déjà passé deux heures à répondre à plein de questions
en français et en anglais après ma finale où Janko m'a foutu une branlée."
Ce vendredi, seulement 45 minutes ont été utiles pour assouvir toutes
les envies qu'on a d'elle.
A présent, direction son hôtel où ses
proches l'attendent, avant de taper ses premières balles samedi
après-midi.
Si la presse l'assomme de bons sentiments, la
Française tente, tant bien que mal,
de garder la tête sur les épaules.
Même lorsqu'un exemplaire du magazine hebdomadaire "L'Equipe",
où sa
photo trône en première page, lui est offert en avant-première.
"Je sais que je suis la Française qui marche le mieux en ce moment, tout le monde me le dit, je commence à le savoir !
Maintenant,
je suis jeune, et même si c'est le quatrième Roland-Garros que je
dispute cette saison dans le tableau seniors,
je me dis que j'ai droit
à l'erreur.
Je peux très bien tomber sur une fille moins bien classée,
mais plus forte que moi.
J'ai bien réussi à le faire, pourquoi pas les
autres ? Même si je ne l'espère pas !" (rires αχαχαχαχαχ)
Mais le public
parisien l'entend-il de cette oreille ? Celui qui cherche encore la
nouvelle Mary Pierce,
dernière Tricolore à avoir soulevé la trophée
féminin en 2000, lui laissera-t-il le temps de grandir encore un peu ?
"En
tout cas, malgré toute la pression qu'on me met, je jure de n'en en
vouloir à personne si je me plante rapidement.
Pas même à la presse."
Son entrée en matière face à l'hispano-ukrainienne Julia Vakulenko
sera déterminante.
Il se murmure même dans les couloirs qu'elle aurait
déjà gagné sa place pour les jeux Olympiques,
un objectif qu'elle
n'osait envisager en début de salon. De quoi garder le sourire, non ?
Il y a dans ces lignes de jolies petites perles
que je siffle en riant comme le ferait un merle
Je n'sais pas vous mais moi un texte comme celui-là
me redonne la pêche; j'en oublie même carla
et toutes les turpitudes du monde politique
pour goûter en rêvant les plaisirs tennistiques.
Tout serait à relever sauf le string peut-être
qu'elle serre bien les fesses pour ne pas se faire mettre!
je n'veux pas m'ériger en donneur de leçon
mais une phrase surtout retient mon attention
"Je sais que je suis la Française qui marche le mieux en ce moment"
Au tennis mademoiselle on ne marche pas! non, mademoiselle, on court!
Si là était le mal du tennis des français
que le vilain Christian enfonce dans l'abîme?
Ainsi finira-t-elle la petite cornette
et son vieux souteneur pleurera ses roupettes.
En écrivant cela, mon quant à moi pensait
aux JO Tibétains: initiative sublime:
Nobélisez LOBSANG WANGYAL!
JO TIBETAIN (article de EMANUELA AUDISIO pour LA REPPUBLICA) Siège du gouvernement du dalaï-lama en exil, la petite ville de Dharamsala, dans le nord de l'Inde, accueille depuis hier les premières olympiades cent pour cent tibétaines dans une atmosphère bon enfant. |
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Il s'agit de montrer au monde que même les Tibétains peuvent – et doivent – faire du sport. Le sport est pourtant interdit aux moines bouddhistes : les hautes autorités religieuses considèrent le football et le basket comme de dangereuses distractions. Le village olympique consiste en tout et pour tout en une modeste pension de famille : lits de camp, WC collectifs, gros cadenas, et, au déjeuner, mangues, pastèques et papayes en guise de compléments alimentaires. Pourtant, presque tous les participants possèdent un téléphone portable. Leur slogan : "Un monde, plusieurs rêves", fait écho – non sans polémique – à celui des Jeux de Pékin : "One World, One Dream". Hier, on a commencé par le tir à l'arc, puis on poursuit avec la course de fond : comme il n'y a pas de stade, on court du temple Tsuglag-khang au village de Naddi ; ensuite, les épreuves de natation se dérouleront dans la petite piscine d'une auberge, avant les six épreuves d'athlétisme. Les hommes et les femmes sont séparés, mais chaque concurrent est tenu de participer à toutes les compétitions. Les participants doivent avoir entre 15 et 30 ans. L'équipement ressemble à celui d'une fête de village : quatre fusils à air comprimé et dix javelots en bambou, loués à une école. Les survêtements – rouges pour les hommes, blancs pour les femmes – fournis par une société indienne sont en synthétique : on transpire rien que de les voir. A Dharamsala, la chaleur est étouffante et humide : le matin, la ville est sous la brume, et il pleut l'après-midi. Le médecin ? Une vétérinaire australienne, Catherine Shuetze, également responsable des finances. Le Pierre de Coubertin tibétain s'appelle Lobsang Wangyal, et il n'est pas baron : il a 38 ans, mais en déclare 42 quand il est en présence d'une femme ("L'homme mûr a plus de chances", dit-il). Il est né à Orissa, dans l'est de l'Inde, où ses parents ont émigré en 1959. Il se présente comme un impresario, il a d'ailleurs une maison de production. C'est lui qui a organisé Miss Tibet, un concours de beauté qui a réuni six participantes. Lobsang n'est pas moine, il s'habille comme un acteur : chemise orange, jean, faux sabots crocs rose et lunettes de soleil rose, queue-de-cheval et boucle d'oreille. "Cette idée m'est venue en 2001, quand les Jeux olympiques ont été attribués à Pékin. J'étais très heureux pour le peuple chinois qui mérite cet événement. Je ne suis pas pour le boycott, je suis pour les athlètes. Ce sont leurs Jeux ; mais ce ne sont pas les Jeux du gouvernement chinois, qui détruit l'environnement et les hommes avec sa politique désastreuse. Alors je me suis dit : nous qui ne pouvons pas participer aux JO, au lieu de nous apitoyer sur notre sort, essayons d'organiser nos propres jeux. Je me suis renseigné : la tradition tibétaine prévoit des épreuves de soulèvement de rochers et des courses à cheval. Mais soulever des pierres est épuisant, et qui sait encore monter à cheval de nos jours ? J'ai donc choisi d'autres épreuves : en athlétisme, le 80 mètres sans obstacles, parce que notre région est montagneuse et n'offre pas de ligne droite longue de 100 mètres. Pour la natation, j'ai trouvé une piscine de moins de 20 mètres : aucun style n'est imposé, il suffit de faire des longueurs." Le dalaï-lama n'a pas eu vent de cette initiative, alors qu'il vit ici : "Je ne vais pas aller le déranger pour ça ! C'est une haute personnalité, il voyage dans le monde entier, il a d'autres interlocuteurs. Et je ne cherche pas spécialement à avoir son approbation. D'ailleurs, les moines déconseillent les jeux de ballon : ils disent qu'on shoote sur la tête de Bouddha. En réalité, on joue en cachette. Je me suis simplement inquiété de savoir si le Comité international olympique pouvait me faire un procès parce que j'ai employé l'expression "jeux olympiques" (au début, je voulais appeler ces jeux Tibetan Olimpia). Notre flamme s'est déplacée dans douze villes : elle n'a pas apporté la misère, mais la joie. Beaucoup de gens m'ont soutenu, mais peu de partenaires ont accepté de m'aider : tout le monde a peur de se mettre la Chine à dos. Seul le ténor Luciano Pavarotti [décédé en septembre 2007] finançait généreusement nos écoles. Je remercie Ruthie, de Seattle, qui a fait le don le plus important : 2 000 dollars. Aujourd'hui, je n'ai que 400 dollars en poche. J'espère gagner de l'argent avec la vente de gadgets, de tee-shirts et de billets. Les médailles ont un prix : 2 500 dollars pour l'or, 1 250 pour l'argent et 625 pour le bronze. Je ne sais pas si j'arriverai à trouver tout cet argent. Mais le plus important, c'est de nous moderniser. Mon père est mort d'une cirrhose du foie, il buvait trop. Notre style de vie doit changer : moins de viande séchée et d'aliments fermentés, plus de légumes et de céréales. La santé, c'est très important." On attendait 29 concurrents ; pour l'instant, on ne compte que 13 hommes et 7 femmes. Yangchen Palno Artsa, femme mariée de 27 ans, vient de Delhi, où elle tient une boutique d'art tibétain. Elle dit qu'elle a fait du sport à l'école, puis qu'elle a arrêté, parce qu'elle devait gagner sa vie. Elle espère obtenir un bon score dans la course à obstacles. Tashi Yengzom, 24 ans, est née à Tingree, en Inde ; elle vient juste participer, elle ne pense pas être performante. Dolkar Tso, vingt ans, vient d'Amdo Golog ; elle porte autour du cou un rang de perles avec l'image du dalaï-Lama. Les jeunes femmes portent des bagues, des boucles d'oreilles, du vernis à ongles,mais elles restent timides. Les hommes ont du gel dans les cheveux et portent des tee-shirts (de contrefaçon) à la mode. Ten Chanpel, 26 ans, vit à Delhi. Il se vante de pouvoir courir le 100 mètres en 11 secondes : qu'importe si c'est un mensonge. Dawa Tashi, 24 ans, est le plus athlétique, peut-être parce qu'il est guide de montagne : il fait du trekking dans le Ladakh [région du Cachemire] et grimpe jusqu'à 6 000 mètres. Il dit qu'il peut marcher 50 km par jour et qu'il est habitué à nager dans les fleuves. Il y a également un moine, le seul de l'équipe : Tenzin Leksmey, 25 ans, peu coutumier du survêtement. Il vient du monastère de Sera, dans le nord de l'Inde, il aime courir, sauter et jouer au foot. Enfin, il y a Gyatso, 28 ans, fils de bergers nomades, né dans le Kham [dans l'est du Tibet] ; il vit de petits commerces à Delhi, et il est passionné de foot, lui aussi rêve de David Beckham. Son seul record à l'heure actuelle est d'avoir fui le Tibet (en passant par le Népal), en marchant, de nuit, pendant vingt-quatre jours. Si ce texte n'est pas poétique dans sa forme ne l'est-il pas éminemment dans le fond? Tandis que le petit nanti d'Auteuil roule en carrosse sites amis: nous n'oublions pas notre mécène société généreuse
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