Mise au point...
Ah! Ginette! faut pas papaniquer! je ne suis pas mort!!!
Et tu pourras encore lire mes inepties un certain temps.
Pour écrire sur la mort il faut être vivant;
et ce ne sont pas mes cendres que regarde la jolie Emilie
au cap Ténare, extrémité sud-orientale du continent européen...
Son regard se porte peut-être, sceptique, sur l'avenir du monde.
Avant de passer à autre chose je tiens à préciser
les raisons qui m'ont poussé écrire le dernier article.
Je n'ai jamais accepté cette commune idée que "rien ne vaut la vie",
avec sa kyrielle d'annexes, très judéo-chrétiennes, du genre:
"dieu nous a donné la vie, et lui seul peut la reprendre" ou "la vie est sacrée",
ou, pire encore, "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir" aphorisme ignoble
formulé pour raccrocher celui à qui viendrait la méchante idée de désespérer de l'existence.
Et puis, cette absurde inégalité devant la mort qui succède tristement à l'inégalité dans la vie:
en quoi la mort d'un enfant serait-elle plus tragique que celle d'une vieille personne?
pourquoi la mort de 3000 américains choquerait-elle plus que celle de 100000 Rwandais?
pourquoi l'achèvement d'un bébé phoque serait-il plus criminel que l'écrasement d'un moustique?
Alors, devant la mort de l'autre, on pleure - ou, au moins, on fait semblant-.
Parce que c'est de bon ton? Pour faire comme les endeuillés?
Mais n'est-ce pas avant tout sur soi-même? Parce qu'on nous a tellement bourré le mou
en affirmant qu'il n' y a pire perte que de la vie, nous nous lamentons de voir chaque jour
se rapprocher cette fatale issue.
La vie, la mort... la mort, la vie... naturelles fatalités, voilà tout.
Sans renier la joie égoïste qu'a pu me procurer la naissance de mes enfants
je ne me suis jamais extasié devant l'apparition d'un être vivant.
Et si je partage parfois "la douleur de ceux qui perdent être cher",
c'est uniquement parce que j'ai été éduqué dans le respect
de certaines conventions que bon gré mal gré il me faut accepter;
faute de quoi je passerais pour un monstre associal bon à enfermer
ou, pour le moins, infréquentable.
Attitude vile et intéressée, penseront certains;
à mon humble avis, attitude simplement raisonnable.
Pourquoi m'infligerais-je une double peine? Contraint de vivre,
j'essaie de rendre ce temps le moins désagréable possible.
Parmi les moyens que j'ai trouvés pour ce faire,
humour et dérision sont en bonne place.
Et j'espère que mes amis ampélosophistes hédonistes ne me le reprocheront pas.
Quant à la place faite, au milieu d'un sujet a priori grave,
à une actualité futile et d'un intérêt très relatif
-comme ce fut le cas avec l'allusion au nain cocu et à "sa" chatte insatisfaite-
c'est pour moi le moyen de relativiser les événements de la vie qui,
tel un maëlstrom,
les entraine,les brasse et les mélange
pour en faire une soupe que nous finissons toujours par avaler.
Un jour, pourtant, TOUS nous mourrons... d'indigestion, peut-être.
En attendant, bientôt, j'évoquerai η ανάσταση...
TOUJOURS VIVANT!!!
Un petit coup d'oeil sur http://www.ampelosophisme.over-blog.com
nous changera les idées...