est-ce ainsi que les mopopopoètes vivent ?

Quand on se réveille le matin, ou souvent bien avant, le mât est toujours dressé et raide et naîvement on croit que la journée à venir va être consacrée aux jeux et aux plaisirs de l' amour. On contemple à ses côtés un corps trop voluptueux et troublant
" dans le simple appareil d'une beauté qu' on n' ose arracher au sommeil ",
hélas inaccessible, emprisonné  qu'il est dans une dormition virginale. Alors on se lève,
et puis encore un peu somnolent, par habitude, on ouvre une fenêtre sur le monde,
et là...
c' est l'horreur du quotidien ! voilà le genre d'image qui vous saute au visage !
Ca calme ! C'est la débandade !
Et vous pouvez enfin vous glisser dans votre kangourou si vous êtes en Australie
ou dans votre petit bateau si en mer.
Ainsi revêtu de coton blanc et de probité candide, vous observez la photo fraîchement sortie du FIGARO ( et oui, le mopopopoète n'est pas sectaire et lit m^me les journaux d' oppoposition dont il attend, après les blâmes, les éloges flatteurs )
et petit à petit vous sentez le sourire revenir, un rire naître et grandir pour finir par exploser en un éclat tonitruant ! Le mien est le plus souvent monosyllabique AH ! car le mopopopoète ne travaillant pas et ne prenant pas de vacances ne dispose que d'un minuscule temps de rire. Déjà réduit ( RTR ) par la gauche rose caviar au visage pâle, le temps de rire est entré dans sa phase  terminale avec la prise de Bercy par La garde qui est tout sauf républicaine; après le  "travaillez plus pour gagner plus" du nanofurher, la donzelle a osé un " ne pensez plus ! bossez ! " d'un brun très foncé, et donc le temps de rire serait supprimé puisque rire c'est penser comme souvent penser c'est rire.
Rire pour ne pas avoir à en pleurer !

POlitique POésie
La main (plus innocente que jamais) le chapeau

"les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes
c'est dans l'esprit des hommes qu' il faut élever les défenses de la paix"
(acte constitutif de l'U.N.E.S.C.O.).
Pour parvenir à la paix extrême η άκρα ειρήνη le MOPOPOPO propose,
puisqu'il faut frapper là où ça fait mal (le porte-monnaie) :

le budget des armées sera ramené à - 1 % du budget de l' Etat
C'est à dire que non seulement l'Armée ne recevra plus aucun subside
mais encore elle devra rembourser aux petits contribuables
une somme correspondant à 1 % du budget général.
Elle trouvera l'argent nécessaire en revendant ses biens immobiliers.
Les militaires, ayant vu leur inutilité publique enfin reconnue,
pourront, s'ils le désirent, échanger leur statut de tueur pour celui de géniteur,
quelques casernes étant conservées et tranformées
en lieu de procréation et de plaisir
où les femmes, qui éprouvent des difficultés à trouver un étalon,   
pourront subvenir sinon à leur désir du moins à leurs besoins.
Compte tenu de l'expérience que l'Armée a de la prostitution,
cette prostitution inversée ne devrait poser aucun problème ;
les tarifs étant plafonnés et contrôlés par l'Etat.
En ce qui concerne l'industrie de l'armement,
tout le matériel stratégique existant sera réintégré
et chaque élément le constituant devra être rendu à son état originel.
Ce travail difficile et de longue haleine nécessitera suffisamment d'efforts
pour que non seulement aucun licenciement ne survienne dans ce secteur d'activités
mais encore pour que de nouveaux emplois y soient créés.
Le pays, actuellement dans le peloton de tête des fabriquants d'armes,
gardera son rang en temps que destructeur d'armes.
Sur le plan international
le MOPOPOPO mènera une campagne impitoyable
pour qu'on parvienne le plus rapidement possible à une
mondialisation de la destruction massive des armes.

Le discours de la paix
(Jacques PREVERT 1900-1977)
Vers la fin d'un discours extrêmement important
Le grand homme d'Etat trébuchant
Sur une belle phrase creuse
Tombe dedans
Et désemparé la bouche grande ouverte
Haletant
Montre les dents
Et la carrie dentaire de ses pacifiques raisonnements
Met à vif le nerf de la guerre
La délicate question question d'argent

Charles CROS (1842-1888)
In morte vita
La maîtresse du soldat
C'est la mort
Pour qu'il lui soit infidèle
Venez femmes
Entourez de vos bras blancs
Le drap dur
Qui l'habille en couleurs franches
Pour se battre
Baisez sa bouche et ses yeux
Mais en vain ;
Il oubliera vos caresses
Car il pense
Que sa maîtresse à jamais
C'est la mort.

Je vous devine vous gens d' ici, d' ailleurs ou d' entre les deux, un peu désorientés circonspects ou inquiets après la lecture de ces lignes pleines de sombritude;       " comment, vous dites-vous, un homme aussi futile, désinvolte, léger, voire j'menfoutiste bascule-t-il si facilement dans la gravité ? ". Depuis quand la légèreté nuirait-elle à la clairvoyance? et le spectacle du monde est tel qu'il peut entraîner les réactions les plus extrèmes et les plus contradictoires... Ainsi vit le mopopopoète qui se balade à travers l'univers de ses incertitudes s'appuyant d'une main sur la belle épaule dénudée de sa délicieuse et tendre compagne(clic), et de l'autre sur le bâton d'ampélosophisme que lui prête généreusement son maître ami Aristogènes de Pessac
dont vous pouvez approfondir la pensée sur http://ampélosophisme.over-blog.com
ou en l'allant visiter dans son cher pays qu' il ne sait plus quitter m^me pour se rendre en Grèce
non, lui, c'est l' Aquitaine Il_pleut_en_Aquitaine(clic) 

Voilà, on est parti pour s'exprimer sur la violence la guerre la paix, et un paquet de mots plus loin,
on se retrouve à siroter un verre de ouwo ou un pichet de vin ne sachant plus exactement
ou on voulait aller, et on se prend à déclamer d' une voix avinée:
un soir l' âme du vin chantait dans les bouteilles
et les mots qu'elle disait enchantait mon oreille
"Oh homme insignifiant ! roi qui a tout raté
je m'en vais te saouler pour mieux te consoler
tu vas pouvoir me boire sans nulle modération
comme tes jolies amantes te font des fellations
Le nectardélicieux que je répands en toi
te fera ressentir de merveilleux émois
je coule dans ton sein et ton coeur gros chavire
je te monte à la tête et te mène au délire
oubliées les tristesses et les désillusions
pour la vie maintenant tu n'as plus d'aversion
tu pourrais en chantant te lever et danser
une bouteille encore et ce serait assez
tu ne penserais plus au nain, à ses dévôts
à ces sarkolandouilles qui bêlent comme des veaux
tu oublierais, c'est sûr,tes HISTOIRES GUERRIERES
la PAIX retrouverait sa grandeur première !
Mais qu'est-ce donc? tu titubes, on dirait que tu tombes
sur tous ces verres brisés dont tu fis l' hécatombe
te voici maintenant couché ensanglanté
sur l'autel de Vacchos par toi-m^me sacrifié
au milieu des Bacchantes tel un Penthée pinté.